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Chimiothérapie : fin de la convention de partenariat entre l'Hôpital privé Sainte Marie et l'Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot

le 07/10/2020

Centre de référence en cancérologie situé à Chalon-sur-Saône, l'Hôpital privé Sainte Marie a assuré la continuité de la prise en charge des patients.

En 2017, L’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot et l’Hôpital privé Sainte Marie ont signé une convention de partenariat portant sur la fabrication de poches de chimiothérapie par l'Hôpital privé Sainte Marie pour l’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot.
En effet, l'Hôpital privé Saint Marie est un centre de référence en cancérologie/chimiothérapie ; autorisation que seule peut délivrer l’ARS (Agence Régionale de Santé). L’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot est un centre associé. Seul, le centre de référence détient l’autorisation de préparer les poches de chimiothérapie.

Les produits de chimiothérapie sont des médicaments puissants aux effets secondaires parfois  dangereux et qui nécessitent d’être préparés dans des centres autorisés et contrôlés ; des centres qui engagent leur responsabilité en cas de problème ou de non-respect des règles.
C’est dans ce contexte que l’autorité en la matière, l’INCA (Institut National du Cancer), a édicté des règles assez précises et strictes de fonctionnement entre centre de référence et centre associé. Certaines de ces règles essentielles n’étaient pas respectées par l’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot : parmi celles-ci, la primo prescription et la première consultation auraient dû être réalisées au sein du centre de référence ; ce qui n’était pas le cas (et cela même si un oncologue était présent à l’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot).
Après plusieurs rappels à l’ordre de l’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot sur le sujet restés sans effet, la direction de l'Hôpital privé Sainte Marie a pris la décision de dénoncer la convention et en a informé les dirigeants de l’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot en novembre 2019. Cette dénonciation a été faite en toute transparence avec l’Agence Régionale de Santé. 
Comme la convention précisait un préavis de 6 mois, notre collaboration devait s’arrêter le 30 mai dernier. Ce préavis devait être utilisé par l’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot pour trouver une solution avec un autre établissement du territoire détenteur d’une autorisation de chimiothérapie. 

Du fait de l’épidémie de Covid, nous avons prorogé ce délai jusqu’au 30 septembre pour permettre à l’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot, qui n’avait pas trouvé de solution alternative, d’assurer la continuité de la prise en charge de ses patients dans cette période compliquée. En effet, il n’était pas question d’être à l’origine d’une perte de chance pour les patients de la région en cette période sanitaire difficile.
Sans nouvelle sur le sujet, les dirigeants de l'Hôpital privé Sainte Marie ont envoyé un courrier officiel début septembre à la direction de l’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot en leur rappelant la date du 30 septembre et en précisant que s’ils avaient à nouveau besoin d’une prorogation – ce que nous ne souhaitions pas - nous serions dans l’obligation d’augmenter le prix des poches de chimio étant donné l’explosion des coûts de certains matériels pendant la période Covid.

L’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot a apparemment trouvé une solution pour ses patients avec le Centre Hospitalier de Montceau. Notre convention a donc bien pris fin au 30 septembre. Et notre pharmacienne a depuis pris contact avec le Centre Hospitalier de Montceau pour assurer la continuité d’une prise en charge de qualité des patients

Aujourd’hui, la direction de l’Hôpital privé Sainte Marie est effarée de la communication médiatique de l’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot qui ne doit l’arrêt de cette convention qu’à son entêtement à ne pas vouloir respecter les règles de l’INCA, engageant ainsi la responsabilité de l'Hôpital privé Sainte Marie. C’est un double manque de respect pour leurs patients.